Plus je m’enfouis dans mon travail de peintre (de l’écriture de la peinture) plus je participe aux fouilles qu’il m’impose. Personne n’est tenu de faire absolument ce voyage, moi si !

La grammaire du langage plastique s’appuie sur le point, la ligne, l’espace, la couleur. Mais ce « matériau » d’écriture contient aussi la forme, la figure, la rature, la matière, le support.

 

Quelle que soit la révolution annoncée aucun de ces éléments de langage ne disparaitra...


Philmari ROJOUAN Artiste peintre Nantes

2016 2022

Les jeux de peinture, de dessins de couleurs, d’espaces se «féminisent».

Un retour ou une ré-affirmation du dessin comme langage initial se manifestent.

L’expérience plastique questionne des matériaux nouveaux . La « sculpture » apparait comme une extension de territoires. Abstraction et figuration n’ont plus de sens pour moi.

Tout est dans tout. Tout est là il ne manque qu’à l’explorer encore


Philmari ROJOUAN Artiste peintre Nantes

2006 2015

L’appropriation de figures est affirmée et les jeux de déclinaisons se libèrent.

La peinture comme chair, comme visible peau, rayée, transparente ou opaque.

Le « signe originel », bègue, amoureux de sa déclinaison sans limite, se métamorphose discrètement d’une œuvre à sa suivante.

A quoi ça ressemble ? me demande t-on souvent… je ne réponds plus à cette question !


Philmari ROJOUAN Artiste peintre Nantes

1995 2005

Du cœur et du triangle interrogés, falsifiés, bousculés, nait une forme récurrente qui se révèle et s’exerce dans l’espace pictural qui la bouscule, l’efface ou la confirme. 3 figures occupent souvent la toile ou le papier et la déclinaison en devient l’expression principale.

(Minotaure, arènes, sables mais aussi «  sans titre »)…

Mais les références extérieures n’ont plus lieu d’être. Mon territoire se confirme.


Philmari ROJOUAN Artiste peintre Nantes

1984 1994

La peinture gestuelle et expressionniste se met en scène autour de thèmes qui ont comme sujet la «défiguration» d’une narration convenue.

Le dessin initial défait les conventions de la figuration et de l’abstraction. Il les confronte et les réunit au lieu de les opposer comme genres picturaux historiques.

Des séries se mettent en scène :

«  défigurations » (le corps en tant que modèle iconoclaste )

« hélas ! y’a pas d’martiens » ( jeu de mots pour des jeux formels)

« Remembering men »

« marelles » (comme traces de jeux que le temps efface)